Rédaction web : pourquoi enrichir un contenu ?
Pour attirer et retenir les internautes, et se faire une place dans les résultats de recherche, le contenu web ne peut plus uniquement exister à travers un simple texte. Il doit être, en particulier s’il traite d’un sujet complexe, enrichi d’un visuellement afin d’être plus « digeste » et de rendre sa lecture plus agréable pour l’internaute. L’enrichissement d’un contenu peut se faire au moyen de différents outils visuels : infographie, schéma, vidéo, frise chronologique, tableau ou encore intégration de tweets… Quels sont les principaux bénéfices pour l’entreprise ? En quoi est-ce important vis-à-vis des internautes et des moteurs de recherche ? Quel intérêt présente un contenu enrichi dans le cadre d’une stratégie de relations presse ?
Contenus enrichis et content marketing, une alliance dans l’air du temps
Le content marketing, soit l’ensemble des pratiques éditoriales visant à créer et diffuser des contenus à valeur ajoutée selon un rythme régulier, occupe une place de plus en plus centrale au sein des stratégies digitales développées par les entreprises. Et pour cause, il s’agit pour elles d’un excellent moyen d’engager le dialogue auprès de leur(s) cible(s), de gagner en visibilité sur des thématiques connexes à leur activité et, sur le long terme, d’obtenir des leads et une amélioration de leur chiffre d’affaires. Le contenu enrichi s’inscrit parfaitement dans une stratégie de content marketing. Il constitue un moyen pour l’entreprise de communiquer avec ses cibles et de leur apporter des informations de qualité dont elles ont besoin. Son format ludique et/ou pédagogique alternant textes et éléments visuels facilite la compréhension d’un sujet. Il se veut par ailleurs prédisposé au partage sur les réseaux sociaux.
Le content marketing en quelques chiffres-clés
Enrichir un contenu, une nécessité pour être vu sur Internet
La production et l’enrichissement d’un contenu représentent un véritable enjeu pour les entreprises, en matière de référencement naturel, de visibilité par rapport à la concurrence mais aussi d’image de marque.
Être vu pour développer son chiffre d’affaires
En 2016, les Français auraient dépensé environ 72 milliards d’euros sur Internet selon la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Cela représenterait une hausse de 14,6 % en un an, et cette tendance ne semble pas près de s’essouffler. On comprendra la nécessité pour les entreprises d’être présentes en ligne si elles entendent maximiser leur chiffre d’affaires. On notera toutefois que cette présence ne peut se limiter à un simple site vitrine (à moins d’avoir une marque à la notoriété suffisante), ni à des annonces Adwords qui n’offrent pas une visibilité pérenne. Les entreprises doivent se positionner en tant qu’expertes et se faire connaître auprès de leurs cibles au moyen de contenus informatifs et qualitatifs connexes en adéquation avec leur cœur d’activité.
Se distinguer à l’heure où de plus en plus de contenus sont recensés sur le web
Avec 20 milliards de sites visités (crawlés) chaque jour par Google, 400 heures de vidéos publiées sur YouTube chaque minute et pas moins de 30 000 milliards de pages indexées par Google, l’internaute dispose d’une importante masse informationnelle à portée de clics. Proposer un contenu unique et l’enrichir est l’une des principales solutions pour les entreprises de se démarquer de la concurrence. Entreprendre une telle démarche est d’autant plus nécessaire à l’heure où 25 à 30 % des contenus disponibles sur le web seraient dupliqués.
Composer avec Google, un moteur de recherche de plus en plus intelligent
Au cours des dernières années, l’algorithme de Google a subi d’importantes mises à jour. Aujourd’hui, il privilégie sur ses pages de résultats l’affichage de contenus de qualité répondant aux problématiques formulées par les internautes. En pratique, cela signifie que ces contenus offrent à l’internaute des informations jugées pertinentes, traduisant une véritable expertise de l’auteur, ainsi qu’une hiérarchisation et une présentation de l’information bien pensées. Pour être bien positionné, le contenu idéal se veut un savant mélange de texte et d’éléments visuels de toute sorte (capture d’écran, infographie, tableau, tweet, vidéo, etc.). On notera que les éléments visuels, qu’il s’agisse d’une infographie, d’un schéma ou encore d’une vidéo offrent des portes d’entrée supplémentaires vers le site d’une entreprise ; ils sont susceptibles par exemple d’être mis en valeur dans le volet « images » ou encore sur la première page de résultats en tant que « featured snippet » (résultat situé entre les annonces payantes de Google et le premier résultat naturel).
Exemple de contenu remonté en position zéro sur la requête “Prix du fioul Paris”. Contenu remonté grâce à la page https://www.fioulmarket.fr/prix-du-fioul-paris
Améliorer l’image de l’entreprise
Publier des contenus enrichis permet de poser l’expertise de sa marque, renforcer son image et accroître son trafic. On retiendra d’ailleurs que 60 % des consommateurs apprécieraient de lire des contenus pertinents de la part des marques.
Enrichir un contenu pour être lu par l’internaute
La satisfaction de l’internaute doit être le premier objectif d’un contenu, qui se doit d’être rythmé, facile à comprendre et intéressant.
Rythmer la lecture pour captiver le lecteur
Afin de capter l’internaute du début à la fin, un contenu ne doit pas être linéaire. Au contraire, il est essentiel qu’il offre un rythme au lecteur et lui permettre d’optimiser son temps de lecture. Les comportements de lecture sur un support papier diffèrent des comportements de lecture en ligne. Selon une étude de Jakob Nielsen (spécialiste de l’ergonomie sur le web) relative aux mouvements oculaires, les internautes ont tendance à « scanner » rapidement un contenu. Ils ne liraient qu’environ 20 % du contenu d’une page, et une petite moyenne de 16 % liraient les contenus mot à mot. La grande majorité d’entre eux « picorent » donc ici et là les informations qui les intéressent… D’où la nécessité de les guider, les captiver/séduire et les retenir en trouvant le bon dosage entre des textes structurés et pertinents, et un enrichissement visuel. Les visuels, pour séduire, devront être :
- Synthétiques
- Ludiques et récréatifs
- Être soignés visuellement, à travers les couleurs (qui dans l’idéal seront celles de la marque), les icônes mais aussi les polices d’écriture utilisées
- Offrir une hiérarchisation de l’information pertinente et des données fiables
- Adopter un ton adapté
Un lecteur, dont l’attention n’est pas retenue, ira chercher les informations manquantes sur d’autres sites concurrents qui bénéficieront potentiellement d’un meilleur engagement, voire de la transaction tant espérée.
À lire aussi : Stratégie de contenus : doit-on opter pour la quantité ou la qualité ?
Rendre le contenu plus pédagogique
Comme le dit l’adage « une image vaut mille mots », remplacer une succession de paragraphes relativement denses d’un point de vue informationnel par des contenus visuels – interactifs ou non – facilitera souvent la compréhension de données par les internautes. Le cerveau n’aurait en effet besoin que de 150 millisecondes pour assimiler un symbole et 100 millisecondes pour lui associer une signification.
Exemple d’infographie qui permet d’illustrer tout en étant concis dans le texte.
Source : Verisure
Un contenu doit avoir une portée « éducative ». Après l’avoir parcouru de bout en bout, l’internaute doit a priori voir le champ de ses connaissances élargi sur une problématique donnée. Dans l’idéal, ces informations lui permettront d’effectuer un choix éclairé quant à un produit ou service commercialisé par l’entreprise créatrice du contenu, ou lui donneront envie de consulter d’autres sujets du même émetteur. Le recours à des éléments visuels concourt à l’atteinte de ces objectifs. Une étude réalisée par l’université du Québec à Montréal a en effet permis de découvrir que la mémorisation des informations passe avant tout par la vue.
La vue : 1er vecteur de mémorisation
Enrichissement de contenus, relations presse et diffusion
Les contenus enrichis trouvent aussi leur intérêt dans le cadre des Relations Presse. De moins en moins nombreux et de plus en plus sollicités, certains journalistes reçoivent parfois plus de 200 communiqués de presse par jour dont la plupart sont mal ciblés ou considérés comme pas utiles. Pour éviter de se retrouver noyé dans la masse, il convient de jouer sur deux aspects, à savoir le fond et la forme.
Le fond
Le communiqué de presse est une prise de parole auprès d’une audience. Il faut donc adapter son message en fonction de l’information que l’on annonce et de sa cible. Le choix du public qui recevra le communiqué devra également être réfléchi. Tous les journalistes ne se valent pas. Chacun a ses propres centres d’intérêt et il convient de mieux les cibler afin de gagner en efficacité. Effectuer ce travail permettra déjà d’attirer l’attention du journaliste.
La forme
Pour capter définitivement leur attention, les éléments communiqués aux journalistes doivent se démarquer et présenter un « plus ». Le simple communiqué texte et ses chiffres-clés en gras et en couleurs ne suffisent plus. Bien qu’une bonne mise en page ne se substitue pas à une bonne information, elle peut cependant la rendre plus accrocheuse. Le tout est d’offrir aux journalistes des outils clés en main (vidéo, infographie, landing page) pour s’informer soi-même. Ces éléments pourront contribuer à enrichir en retour le contenu réalisé par le journaliste et de cette manière à mieux faire passer le message aux lecteurs. La landing page quant à elle joue un rôle essentiel : elle permettra aux journalistes de pouvoir sourcer leur information en intégrant le lien de votre landing page et ainsi contribuer à l’autorité de votre site.
Enrichir un contenu s’avère à bien des égards indispensable autant pour l’augmentation de la visibilité de l’entreprise que pour l’amélioration de l’expérience des internautes. On notera toutefois que quelques règles s’appliquent pour aboutir à un contenu de qualité. On retiendra ainsi qu’un bon contenu enrichi :
- Présente des éléments visuels à valeur ajoutée
- Contient un nombre d’éléments visuels modéré afin d’éviter de saturer le champ de vision de l’internaute
- Présente des éléments visuels attrayants et de préférence adaptés à l’univers visuel de l’entreprise